Des lieux chargés d’histoire

Le Château de Fénétrange

Le château médiéval ayant brûlé au début du
XVIe siècle, il fut remplacé par 3 grandes demeures,
celle des Rhingraves, celle des Croÿ et celle des Salm. C’est au XVIe siècle que Diane de Dommartin construisit la chapelle castrale pour permettre aux catholiques de suivre la messe.
Le Duc de Lorraine, Charles IV souhaitant créer une nouvelle principauté dans le Westrich pour son fils le comte de Vaudémont achète la majorité des terres issues de Fénétrange, mais en 1720 il vend l’ensemble de ses biens au Duc Léopold ce qui impliqua la fin de l’autonomie locale. La terre de Fénétrange passe plus tard aux mains du Roi Louis XIV. Celui-ci transfère le duché de Lorraine et les terres de Fénétrange à son beau- père le Roi Stanislas.
Sous le Roi Stanislas une nouvelle époque s’ouvrit pour le château, en effet c’est Dominique de Frimont qui récupère le château et le transforme, ainsi l’ensemble des bâtiments furent réunis en un seul, formant l’ensemble que nous connaissons actuellement à quelques exceptions près. A la révolution le château devient « Bien National » et il sera vendu morceau par morceau.
Actuellement le château est occupé par des associations, la bibliothèque communale, le bureau de tourisme et des locataires pour les parties communales. Il reste certaines parties toujours occupées par des propriétaires privés.

La Collégiale St Rémy

Au milieu du XVe siècle Jean VII Baron de Fénétrange, Col de Cygne (Maréchal de Lorraine, de Bar et de Metz, conseiller du
roi de France) et son épouse Béatrix d’Ogévilliers commencent la transformation de l’église seigneuriale en cette grande collégiale dédiée à l’apôtre Pierre.
A sa mort en 1467 sa veuve et ses gendres achevèrent les travaux. En 1475 le chapitre composé de 9 chanoines et de 4 vicaires fut installé dans le chœur de la collégiale.
La fin des travaux est visible sur les linteaux des portes d’entrée de l’édifice : 1492 et 1496 ; tout proche, on trouve les initiales du maitre d’œuvre Hans Hammer (HH) qui est intervenu sur la cathédrale de Strasbourg.
L’extérieur du bâtiment est caractérisé par les visages sculptés de Jean VII et de Béatrix d’Ogévilliers du côté droit, des 2 filles Barbe et Madeleine du côté gauche. Les différents éléments ont été saccagés à la révolution. Au-dessus de la porte une console rappelle l’occupation de la collégiale par les luthériens avec l’inscription suivante « Verbum Domini Manet In Aeternum » (la parole de Dieu demeure éternellement). A l’arrière du bâtiment, on trouvera la lanterne des morts. A noter tout autour du bâtiment, des pierres tombales remarquables qui proviennent de l’ancien cimetière.